Οι αρχαίοι Θράκες και η Βουλγαρική λαογραφία

Part of : Λαογραφία : δελτίον της Ελληνικής Λαογραφικής Εταιρείας ; No.Λ, 1975, pages 3-10

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Pages:
3-10
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Les Thraces anciens et le folklore bulgare
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L’ article se réfère à la parution des Actes du Premier Congrès Bulgare «Congressus Audiorurn Thracicorum» publiés par l’Académie Bulgare des Sciences (1972).Les savants bulgares admettent la continuité, depuis le néolithique jusqu’à l’âge du bronze, d’une civilisation autochtone tbrace dans la région méridionale de la Bulgarie actuelle, et que cette civilisation est à l’origine de celle qui, par la suite, se développa dans le Sud-est européen. Étant, donné que les Thraces ont été incorporés dans l’État bulgare, les Bulgares se prétendent les héritiers de cette civilisation.Mégas rejette ce point de vue tel qu’il est formulé par le folkloriste Eugène Teodorof dans sa communication «Altthrakische Erbschaft in der Bulgarischen Folklore». Teodorof soutient que, à l’encontre des Slaves de l’est et de l’ouest qui pratiquaient un culte polythéiste, les Slaves du Sud n’avaient pas de panthéon, mais cultivaient seulement un mode de penser magique. Cela, d’après Teodorof, ne peut être dû à une influence grecque ou romaine—les cultes idolâtriques des Grecs et des Romains étant très différents — mais uniquement à l’influence thrace. Mégas, se fondant aussi sur les données de Christo Vakarelski dans «Bulgarische Volkskunde» (1969), souligne le fait que les Bulgares ont un foi profonde en Dieu et dans les saints, médiateurs entre la divinité et les hommes, tandis que la pensée magique n’est pas seulement une caractéristique du paysan bulgare mais celle de toute population rurale. Quant aux festivités et aux coutumes bulgares dans lesquelles Teodorof reconnaît Dionysos et le culte dionysiaque, soit il s’agit de coutumes que l’on retrouve aussi chez les Grecs, soit celles-ci font l’objet d’une interprétation «qui embrouille les choses», contrairement à ce que faisaient les vétérans du folklore bulgare Vakalsky et Ardudoff. Enfin, Teodorof néglige le point de vue historique: comment se fait-il que les Bulgares soient les héritiers de l’ancienne civilisation thrace puisqu’ils ne se fixèrent dans le Delta du Danube qu’en 679 apr. J.-C., c’est-à-dire à une époque où les indigènes Thraces qu’ils y trouvèrent étaient déjà hellénisés ou slavisés? Du reste, le fait que, par ce contact, les Bulgares eux-mêmes furent slavisés, indique qu’ils subirent l’influence slave et non celle de la civilisation thrace.
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