Η "φυσική" αλήθεια εις την ελληνικήν τέχνην

Part of : Χρονικά αισθητικής : ετήσιον δελτίον της Ελληνικής Εταιρείας Αισθητικής ; Vol.Γ-Δ, 1964, pages 128-142

Issue:
Pages:
128-142
Parallel Title:
La vérité «naturelle» dans l'art grec ancien
Section Title:
Ανακοινώσεις εις την ελληνικήν εταιρείαν αισθητικής
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Les théories hellénistiques sur l’art ont établi, pour la première fois, que la recherche de la «vérité» dans l’oeuvre d’art avait été l’un des caractères spécifiques de l’art grec des 5e et 4e siècles. C’est Myron (première moitié et milieu du 5e siècle) qui fit le premier le pas décisif vers cette direction, mais ce sont surtout Lysippe et Praxitèle qui dans leurs oeuvres, un siècle plus tard, s’appliquèrent avec un rare bonheur, à rendre la «vérité» selon la nature.Les critiques d’art de l’antiquité avaient par ailleurs classé les grands sculpteurs d’après les sujets, où ils s’excellèrent: animaux, mortels, héros, dieux.De cette échelle le règne végétal est exclu, mais son étude iconographique éclaire, toutefois, la façon par laquelle l’art grec procéda, tant sur le plan de la grande sculpture que sur celui de la sculpture décorative, pour dégager et montrer dans l’oeuvre d’art, le principe de la vérité. Cette étude est amorcée ici à partir de la palmette, telle qu’on la trouve soit en couronnement d’une stèle, soit en élément principal de formation d’un chapiteau éolien ou ionique. En ce qui concerne les temps archaïques ou ne peut vraiment pas parler d’une imitation de la nature ; la palmette-couronnement et la palmette-chapiteau représentent la schématisation d’une fleur, qui, dans le cas du chapiteau, s’est tellement éloignée de son archétype qu’elle se charge même d’une fonction incompatible avec son origine: celle du membre soutenant.Ce n’est qu’après le commencement du 5e siècle, que la palmette prit une forme plus proche de la vérité «naturelle» de la fleur. Au cours de ce même siècle la palmette anonyme de l’époque archaïque devient l’acanthe, celle des stèles funéraires, mais aussi celle du chapiteau corinthien. Callimaque, qui inventa ce dernier ne fit que donner sa forme «naturelle» à la palmette du chapiteau éolien et ionique. Mais c’est dans les mouvements du 4e siècle, contemporains de l’art de Lysippe et de Praxitèle, que le décor végétal reproduit de véritables «images» des fleurs.En conclusion, la comparaison avec la conception platonicienne de la vérité, telle que l’enseigne le mythe de la caverne, au 7e livre de la République, montre que, en dernière analyse, la notion de la vérité dans l’art, même telle qu’elle apparaît dans les réalisations de l’art décoratif, va de pair avec celle que la philosophie contemporaine avait conçue et élaborée. En effet, pour atteindre le supra verum des choses, il a fallu d’abord atteindre le verum de la nature.
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