Η κριτική του Πλάτωνος για την ποίηση

Part of : Χρονικά αισθητικής : ετήσιον δελτίον της Ελληνικής Εταιρείας Αισθητικής ; Vol.Ε, No.1, 1966, pages 107-136

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Pages:
107-136
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La critique de la poésie par Platon
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Il s’agit de la fameuse critique de la poésie dans la «République» de Platon (livres II, III, X).Le sens et la portée de cette critique classique de la poésie se présentent par une interprétation minutieuse et une vue d’ensemble des passages de ces textes; l’interprétation du reste s’effectue avec référence en particulier à la fonction de la poésie dans la société grecque et aux intentions du philosophe en tant que réformateur radical de la société et par conséquent de l’éducation et de la vie culturelle.Dans les livres II et III de la «République» la critique ne vise pas la poésie en soi, mais son influence sur les jeunes gens quant à leur moralité. Platon analyse d’abord la poésie et il en distingue le contenu idéologique (λόγος) et la manière d’expression (λέξις); ensuite il juge la poésie et il distingue en elle ce qu’on doit dire (ά λεκτέον) et comment on doit dire (ώς λεκτέον). La conclusion de cette première critique est la suivante: La poésie, qui par son contenu idéologique ou par sa manière d’expression (trop mimétique) comporte des conséquences perversives sur la sensibilité morale des jeunes gens, est condamnée à n’être pas admise dans la cité parfaite; alors que la poésie, qui serait moralement pure et édifiante, est chargée d’une fonction très importante dans la cité parfaite, c’est à dire de nourrir les âmes de jeunes gens avec des impressions belles et bonnes à la fois, afin de leur faire naître une tendance vers les valeurs morales et une aversion pour les attitudes immorales, de sorte qu’ils se comportent moralement avant qu’ils soient capables de s’en rendre compte par la raison.Dans le livre X de la «République», la critique — bien que non sans arrière-pensée pédagogique — vise la poésie en soi. Platon, ayant, dans les livres IV, VI et VII, exposé sa psychologie et sa théorie de l’être et du connaître, procède, dans le livre X, à la critique de la poésie en soi. Par suite d’une analyse ontologique de la «mimésis», le peintre et le poète sont placés au troisième rang, c’est à dire après Dieu en tant que créateur de l’Idée de chaque espèce de choses, et encore après l’artisan qui fabrique une chose particulière par imitation de l’Idée; parce que le peintre n’imite que la chose fabriquée, l’Idée n’étant pas accessible à son regard, ainsi qu’elle ne l’est pas à la sensibilité du poète. Au surplus, selon une remarque connexe, le peintre est jugé capable de reproduire seulement l’apparence de la chose fabriquée, et par conséquent de ne produire qu’un simulacre; de même, le poète est jugé capable d’imiter seulement des simulacres de la vertu, sans en avoir aucun savoir.Pour vérifier cette conclusion, trop sevère, Platon se sert d’un argument étrange: si Homère savait réellement ce qu’il raconte ou décrit, il mènerait une vie d’action au lieu de s’abandonner à l’imitation; argument qui implique une confusion entre la vie d’action et la création poétique, quant à leur structure et leurs conditions, ainsi qu’un préjugé concernant la supériorité de valeur de la première sur la deuxième.Ensuite, Platon impute à la poésie mimétique qu’elle nourrit mal et renforce outre mesure la partie émotive de l’âme, cette source des faiblesses humaines, et qu’elle contribue ainsi à ce que le désordre soit instauré dans la cité intérieure qu’est l’âme de l’homme.En accusant ce maltraitement de l’âme par la poésie mimétique, — donc avec un argument de caractère pédagogique —, Platon termine sa critique de la poésie; il énonce pour une fois encore la condamnation de la poésie mimétique, non du reste sans réserve; et il évoque en même temps l’«ancienne dispute» entre philosophie et poésie, et en dernière instance le postulat moral du respect absolu de la justice, lequel implique le rénoncement à tout bien incompatible avec elle, y compris la poésie mimétique.
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Notes:
Ανακοίνωση που έγινε στην Ελληνική Εταιρεία Αισθητικής στις 13 Απριλίου 1965, με τον τίτλο : Η Πλατωνική αξιολογία των ποιητικών έργων. Το αρχικό κείμενο συμπληρώθηκε με πολλές προσθήκες