Φαντασία, σκέψη και τεχνική

Part of : Χρονικά αισθητικής : ετήσιον δελτίον της Ελληνικής Εταιρείας Αισθητικής ; Vol.Ε, No.1, 1966, pages 94-106

Issue:
Pages:
94-106
Parallel Title:
Imagination, réflexion et technique
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Le son est un phénomène naturel, qui, beaucoup plus que tout autre, s’adresse en premier lieu à l’esprit, et en second lieu au sens.Il faut que l’émotion brute, due au premier contact avec le phénomène sonore, se retire, pour céder sa place à une autre émotion, une émotion spiritualisée.La création de l’oeuvre musicale est le produit d’une activité multilatérale de l’esprit, et dont les facteurs principaux sont: Vimagination, la réflexion et l'intuition; la condition préalable, pour que ces fonctions se mettent en oeuvre, c’est la connaissance, cette connaissance spéciale qu’on appelle généralement: la technique.L’intuition propose des résolutions, que, très souvent, la raison considère comme infaisables, impossibles même; c’est l’imagination qui éclaircira la raison pour que celle-ci trouve le chemin conduisant à la découverte de ce dont l’intuition s’est emparée, en état nébuleux et vague.La technique, sans que sa présence devienne perceptible, garantit la réussite, sans obstacle, de la structure. Par contre, la présence d’une technique imparfaite, insuffisante ou défectueuse, devient toujours ennuyeusement sensible, même au cas où ni l’imagination ni l’inspiration n’y manquent!Toute composition musicale est le produit d’une idée génératrice, d’un germe, qui contient, en état embryonnaire, toutes les qualités charactéristiques d’un organisme parfait, et qui s’appelle motif. C’est exactement ce qui se conçoit dans un état psychologique spécial, l'inspiration, et dont la durée est très courte.Les métamorphoses du motif, et ses combinaisons avec d’autres éléments, qui proviennent de celui-ci, c’est le parcours qui conduira vers le but final; c’est pendant cette évolution que l’imagination munit la réflexion avec une multitude de transformations de l’idée génératrice initiale.Le rôle de la réflexion consiste à choisir les éléments les plus appropriés du matériel offert.La contexture progressive du matériel, à savoir, les formes dérivées de l’idée génératrice (ou motif), arrivant au stade d’une construction liée organiquement avec ses éléments, constitue seulement une partie du tout.Il est possible que le plan général soit conçu par l’imagination seule, tandis que la contexture sera réalisée par la réflexion avec l’aide de la technique, ou, autrement, ce plan général est une conception de la réflexion, et dont l’intégration en oeuvre sera le résultat de la collaboration avec les autres facteurs: l’imagination et la technique.L’oeuvre musicale se développe et s’intégre dans le temps, du fait que telle est sa nature; or, c’est par un processus parallèle que s’accomplit son élaboration et non assimilation de la part de l’auditeur.La jouissance esthétique n’a pas toujours la même qualité, la même intensité, ni la même profondeur; elle est en proportion directe avec la forme et le contenu des idées musicales, de même qu’avec la manière par laquelle s’accomplit leur assimilation dans le monde intérieur de l’auditeur; c’est cette assimilation qui conduira définitivement à la conquête esthétique et spirituelle de l’oeuvre.L’analyse de deux compositions musicales, appartenant à des ères différentes, et, naturellement, à des techniques dissemblables, contribua au développement du sujet de notre conférence; ce sont, l’Invention No. 9, à trois voix, en Fa mineur, de J. S. Bach, d’une part, et, d’autre, la première partie de la Symphonie Op. 21 d’Anton Webern.Des projections lumineuses, et l’exécution au piano des exemples musicaux, servirent à l’appui et à l’explication des arguments.Pour conclure, on a fait entendre, au moyen de disques, les deux susdites compositions de Bach et de Webern.
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Notes:
Ανακοίνωση που έγινε στην Ελληνική Εταιρεία Αισθητικής στις 6 Απριλίου 1965, Περιέχει παρτιτούρες