Η έννοια της δομής στη σύγχρονη φιλοσοφία

Part of : Χρονικά αισθητικής : ετήσιον δελτίον της Ελληνικής Εταιρείας Αισθητικής ; Vol.Θ-Ι, 1970, pages 126-144

Issue:
Pages:
126-144
Parallel Title:
La notion de structure dans la philosophie modern
Abstract:
Pour pouvoir juger de l’importance d’une notion comme celle de structure dans la philosophie moderne, on doit prendre soin de considérer le terme dans toutes ses acceptions, étant donné qu ’il est non seulement relativement ancien mais aussi d’un emploi courant dans toutes les sciences. Ainsi on parle de structure en mathématiques, en astronomie, en physique, en biologie, en psychologie etc., en désignant par ce terme tout système d’organisation qui maintient sa coherence tout au long d’une série de transformations ainsi que des lois qui les régissent. Le structuralisme actuel, qui se développe surtout dans le domaine des sciences humaines, tout en acceptant cette définition de la structure va un peu plus loin. Il considère que toutes les manifestationsconscientes de l’homme, qu ’il s’agisse de phénomènes collectives comme ceux du langage, des mythes, des formes de l’économie ou de la parenté, ou de phénomènes individuels, impliquent toujours à leur base des structures inconscientes qui seules sont capables de nous les révéler. Pour mieux rendre compte de ce qui fait l’objet des recherché structuralistes, l’ auteur de l’article passe en revue trois catégories de faits : les phénomènes linguistiques d’une part, tels que le structuralisme actuel les envisage, les formes de la parenté et l’organisation des mythes, de l’autre, suivant l’interprétation qu ’en donne Lévi -Strauss. En mettant de ce fait en relief l’organisation binaire de tous ces systèmes ainsi que les lois d’équilibre qui les régissent, il se demande si les systèmes philosophiques euxmêmes, malgré le fait qu ’ils se presentment comme des constructions hautement conscientes, ne sont pas determines par des principes d’organisation analogues. Si au lieu de parler, comme le fait Lévi - Strauss, «d ’atomes de parenté», n ’y aurait-il pas lieu de parler également «d’atomes de philosophie», c’est-à-dire d’ éléments primordiaux inconscients sous jacents à chaque grande philosophie qui formeraient, en quelque sorte, des systèmes binaries sous forme d’éléments opposés, systèmes qui seraient régis par des lois d’équilibre analogues à celles qu ’étudient la linguistique ou l’anthropologie structurales? En ce sens c’est la structure latente de la pensée philosophique elle-même qui amènerait chaque philosophe à construire son système. Qu’il s’agisse de l’opposition de l’un et du multiple, du même et de l’autre, de l’être et du devenir, de l’essence et de l’accident, du sensible et de l’intelligible, du fini et de l’infini, de l’immanence et de la transcendance, de l’essence et de l’existence, de l’être et dunéant et ainsi de suite, on a toujours affaire à des dualités qui s’opposent,Don’t on cherche à réaliser l’équilibre mais qui rendent par ce fait meme possible le mouvement de la pensée philosophique. Dès lors on peutse poser la question si la philosophie d’aujourd ’hui, au lieu d’essayer d ’ apporter de son côté ses propres solutions à des problèmes qui au cours des siècles se sont révélés insolubles, n ’aurait-elle pas intérêt à changer d’attitude et en abandonnant les problèmes philosophiques traditionnels d ’ essayer de saisir les structures cachées qui sont à la base de la philosophie elle-même.
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