Ιστορική πόλη και σύγχρονη ζωή

Part of : Χρονικά αισθητικής : ετήσιον δελτίον της Ελληνικής Εταιρείας Αισθητικής ; Vol.ΙΖ-ΙΗ, No.1, 1978, pages 47-62

Issue:
Pages:
47-62
Parallel Title:
Cite historique et vie contemporaine
Author:
Abstract:
La constatation que le patrimoine culturel, en général, et le patrimoine architectural en particulier, doivent être protégés et conservés, nous pose d'une part le problème de l'étendue et du contenu de ce patrimoine, et de l'autre, de quelle façon il doit être protégé et quel rôle ce patrimoine protégé est appelé de jouer à l’époque contemporaine.Il est générelement admis, que le patrimoine architectural d'un pays ne consiste pas seulement dans des monuments isolés, même importants, mais que de nombreux édifices, d'une moindre importance, qui dans leur ensemble présentent des souvenirs et témoignages historiques, constituent une partie également intéressante de ce patrimoine. Ceci naturellement résulte autant du sens divers et très large que prend aujourd'hui le mot monument, aussi bien que de la façon nouvelle, dont nous estimons les faits historiques. Non seulement un champ de bataille ou la maison d'un poète célèbre, mais encore le centre d'une ville, ou encore une agglomération, dont la valeur est dûe au fait qu'elle conserve des formes d'urbanisme ou d'organisation architecturale de l'espace forment des monuments d'une égale importance, même si les éléments qui composent ces ensembles urbains, ne pourraient pas prétendre chacun pris à part au titre de monument.Il serait vein et tout à fait erroné de chercher à protéger et à conserver toutes ces agglomérations historiques comme des musées, en les privant de l'animation de la vie quotidienne. Et il serait également erroné de les conserver en leur donnant une vie factice ou forcée. Dans le premier cas, il est certain que nous les condamnons à se transformer très vite en ruines, puisqu'il nous serait impossible de les conserver simplement pour errer dans des rues inanimées. Dans le deuxième cas, il est également certain que nous aurions commercialisé les témoins de notre passé culturel. Quoique ceci soit presque une pratique internationale admise, cela ne signifie pas que ce soit la meilleure solution.Si, cependant, notre décision de conserver une ville historique provient d'une appréciation différente de l'histoire, si en d'autres termes, notre attitude prouve que nous reconnaissons l'importance du fait historique comme un besoin d'un contact journalier et d'un souvenir vécu, alors je crois que le seul moyen pour arriver à un bon résultat est de se rendre compte que la cité historique peut devenir un morceau vivant de notre entourage contemporain. Ceci n'est pas facile. Non seulement parce que les dangers que nous avons noté plus haut existent toujours (la transformation en musées ou en marchandises et la dégradation qui s'en suit), et aussi parce qu'il nous faudra toute notre sensibilité et notre imagination pour pouvoir trouver des solutions convenables.La cité historique n’est pas seulement ce que nous pourrions, généralement, appeler "histoire gravée dans l'espace". De façon beaucoup plus concrète, elle nous transmet des formes et des manières d'organisation de la vie dans l'espace naturel, données par des plans urbains et des formes architecturales. Elle nous présente la manière dont ces formes évoluent dans le temps, et plusieurs témoignages encore qui, finalement, constituent la conception qu’avaient du monde ceux qui ont créé ces agglomérations. Conserver ces agglomérations, signifie avant tout conserver le cannevas sur lequel s'est développé l’agglomération historique, qui, aujourd'hui, comme par le passé, peut assumer certaines fonctions qui ne la défigurent pas. Continuer à habiter ces agglomérations — avec évidemment les remaniements et les améliorations nécessaires — forme pour elles la fonction la plus convenable et celle qui justifiera, finalement leur conservation. Par contre, l'imposition de fonctions qui ne conviennent pas à l'agglomération, comme p. ex. la consacrer au tourisme ou en faire un lieu de divertissement, détruira, certainement, son environnement et le rendra vulgaire. On ne doit, certes, pas voir tout cela sous le prisme d'un académisme stérile, ni d'un chauvinisme mal compris. C'est au contraire un moyen de préservation de l'environnement historique et culturel du pays — c'est à dire de notre environnement à tous. Je crois qu'aujourd'hui, surtout, c'est peut- être une sorte de défense contre l'aliénation de cet environnement si dangereuse et qui augmente chaque jour de tous les points de vue.
Subject:
Subject (LC):
Keywords:
μνημεία, αρχιτεκτονική
Notes:
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