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La dimension «cachee» de l'espace : essai d’une approche anthropologique de l’espace bâti à Castellorizo, Dodécanèse, Grèce

• Τσενόγλου, Ελένη Στ.

L’étude est basée sur le postulat que l’espace bâti n’est point une simple addition de volumes et d’espaces vides, mais un système structuré. Son organisation reflète et, en même temps, renforce et reproduit le système cognitif, l’organisation, l’idéologie et la morale de la société créatrice.Après un aperçu historique et social, bref mais nécessaire pour mieux suivre la naissance et l’évolution de l’agglomération, ainsi que du groupe social qui l’a créée et celui qui l’habite - vu qu il y ait eu brusque rupture entre la société et l’espace d’avant la seconde guerre mondiale et ceux d’après guerre - l’étude porte sur une approche anthropologique de l’espace.Les gens d’un groupe vivent ensemble en partageant l’espace; ils le partagent en le divisant. La division et l’utilisation de l’espace est le résultat d’une série des normes et des coutumes implicites ou explicites. L’ordre de cette organisation spatiale vernaculaire étant implicite et souvent oublié ou ignoré par les générations actuellement vivantes, notre analyse ne prétend être qu’une première approche de la dimension «cachée» de l’espace.L’espace actuellement vivant est présenté en relation dialectique avec l’espace mort, qui, en ruines, entoure l’agglomération active. A l’intérieur de l’espace vivant, on constate la présence de l’espace collectif et l’absence quasi-total de l’espace personnel. L’espace masculin est contrasté à celui féminin, espaces qui, par ailleurs, se différencient aussi selon les classes d’âge, le status social et le temps. La présence d’un espace marginal révèle la perception de la normalité et de l’anomalie par le groupe. L’espace des morts reflète l’organisation des vivants, malgré qu’il soit considéré par eux un monde autre et respecté. L’importance accordée à l’espace du surnaturel, espace des forces bénéfiques et maléfiques, dénote l’attachement du groupe à une représentation magique du cosmos. Sont aussi examinés la perception de ces espaces, leur organisation, les normes pour les utiliser et s’y tenir, les lieux de contact entre différents groupes et différents espaces.Finalement, par des exemples concrets, on constate l’impact de l’espace donné sur la perpétuité de l’ordre social, ainsi que l’importance des notions spatio- temporelles, tant que Tailleurs ou l’autrefois.

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